Manifestation contre le tourisme sexuel

Date de l'événement: 

11 Juin 2016

au square phillips

Dans le cadre du Grand Prix de Montréal, nous vous invitons à manifester afin de dénoncer le tourisme sexuel !

Les retombées de cet événement sont considérables pour de nombreux commerces et la Ville de Montréal. Cependant, le peu d'organismes communautaires qui viennent en aide aux personnes (très majoritairement des femmes) ayant un vécu en lien avec l’exploitation sexuelle se retrouvent avec les conséquences du Grand Prix et des maigres moyens pour y faire face. Par ailleurs, ces organismes dénoncent le manque de services d'aide et d’alternatives concrètes à la prostitution, puis le manque de volonté politique et d'effort de sensibilisation de la population. De plus, il est alarmant de constater qu'il y a un besoin criant de prévention auprès des jeunes, alors que nous savons toutes et tous que des adolescentes dont celles dans les centres jeunesse sont ciblées afin de répondre à la demande des touristes sexuels.

Témoignage de Tania : « J’ai été escorte Girl Friend Experience durant le Grand Prix de 2008, l’été de mes 16 ans… Lors de la F1, je devais faire semblant d’être la petite amie d’hommes ayant minimalement le double de mon âge et qui voulaient m’exploiter sexuellement en toute impunité. ».

Au Canada, le tourisme sexuel se pratique surtout dans les trois grandes métropoles, à savoir Montréal, Toronto et Vancouver. Parce qu’il existe une corrélation entre l'exploitation sexuelle des femmes et la tenue des grands évènements sportifs, le Grand Prix de Montréal ne fait pas exception.

Dans le cadre de la F1, de nombreux bars de danseuses obligent les femmes-prostituées à être présentes près de 12 heures par jour pour quatre journées consécutives. Le nombre de « danseuses » double ou même tripple dans ces bars. Les agences d'escortes tant qu'à elles, modifient leur prix afin de se faire plus de profit et incitent fortement les femmes-prostituées à accroite largement leur présence tout au long de l'évènement. Julie, une ex-danseuse : « On parle de gars lâchés lousses loin de leur pays et de leur femme. Le client du Grand Prix, ce n'est pas le p'tit monsieur. Ils veulent beaucoup plus... ».

Les hommes-prostitueurs du Grand Prix de Montréal se payent la TRAITE! Selon une étude de Scotland Yard, les clients dits occasionnels (comme ceux du Grand Prix) sont presque exclusivement des hommes, 73% d'entre eux sont blancs, alors que les femmes autochtones, racisées et immigrantes sont surreprésentées dans le système prostitutionnel. L’industrie du sexe est donc profondément sexiste, raciste et colonialiste.

Plusieurs personnes seront tentées de dire qu'elles se font un montant significatif d'argent. À cela nous leur répondons : Mais à quel PRIX? D'ailleurs, c'est plutôt les réseaux autour d'elles qui se font de l'argent sur leur dos.

Venez manifester votre indignation et votre solidarité avec les femmes ayant un vécu en lien avec l’exploitation sexuelle !