Répression contre la section 22, Calderon n'est pas le bienvenu à Oaxaca.

Aujourd'hui 15 février 2011, Felipe Calderon, président illégitime du Mexique, est venu à Oaxaca afin de s’entretenir avec le nouveau gouverneur de l’État de l’Oaxaca, Gabino Cué Monteagudo, qui a pris le pouvoir le 1er décembre dernier. Des représentantEs de la section 22 ont décidé de se mobiliser pour dénoncer les politiques répressive de Felipe Calderon.

Dès 8h00 ce matin, plusieurs professeurEs se sont réuniEs près du Zocalo (place centrale historique de la ville de Oaxaca) afin de témoigner pacifiquement du mécontentement du peuple et de manifester le désaccord de la section 22 face à la situation de guerre dont souffre actuellement le pays. En fin d’avant-midi, (aux environs de 11h00), les professeurEs décident de se rendre en marchant vers le centre du Zocalo. À ce moment, les forces répressives fédérales ont commencé à répondre agressivement à ce qui se déroulait jusque là dans le calme. Les manifestantEs ne se sont pas laisséEs intimidéEs par la police, revendiquant leur plein droit à la manifestation et à la libre expression.

Les forces fédérales ont à ce moment commencé à attaquer les manifestantEs avec des balles de plastiques, des jets de poivre de Cayenne et des gaz lacrymogènes. Devant cette attaque brutale, la section 22 a pris la décision de convoquer le peuple à la mobilisation, au renforcement de la manifestation et de la lutte populaire par le biais de diverses radios communautaires de l'État de l’Oaxaca. Radio Planton, situé à l'intérieur de l'édifice de la section 22, a diffusé l’information, sous la menace constante de se faire déloger par les forces répressives. En effet, l’édifice abritant la radio a été attaqué par la police qui a brisé plusieurs fenêtres.

En ce moment même, vers 19h00, les affrontements continuent. Plusieurs compagnonNEs ont été blesséEs, la plupart légèrement, mais quelques personnes sont dans un état critique. De nombreuses arrestations ont eu lieu, bien qu’il soit impossible à l’heure actuelle de connaitre le nombre exact.

Les manifestant ont dû se replier dans les 4 coins de la ville, puisque les affrontements alternent entre tension et accalmie depuis ce matin. La place centrale du Zocalo est entourée de divers corps policiers (de l’État et des fédéraux) ainsi que de militaires. Grâce aux radios, les compagnonNEs continuent de diffuser de l’information sur la situation actuelle. La police se promène dans le centre de la ville, arrêtant des manifestantEs au hasard. Les professeurEs qui se trouvaient dans un autre édifice de la section 22 (le CESPO) ont été délogéEs et plusieurs dirigeantEs syndicaux ont été arrêtéEs et battuEs sauvagement. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que, suite aux agressions subies par les professeurEs, il y a 13 personnes blessées et de nombreuses arrestations dont le nombre est encore inconnu.

Nous reportons que la police encercle le Zocalo pour empêcher les appuis populaires de venir soutenir et renforcer ceux et celles qui défendent la ville.

Gabino et Ulises sont les mêmes répresseurs !
Nous exigeons justice !
Châtiment aux coupables !
Libération des prisonnierEs politiques !