Aucune accusation ne sera portée contre le policier de Montréal impliqué dans l'arrestation d'un concierge et d'une enseignante d'une école primaire du Plateau Mont-Royal.
Deux semaines après l'incident, le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Ian Lafrenière, a tenu à exposer « les deux côtés de la médaille ».
« On a aussi réussi à rencontrer des témoins qui sont nullement impliqués. [...] Ce sont des gens qui sont vraiment impartiaux, qui sont neutres. Ça nous a permis de mettre au clair certains événements », indique-t-il.
Selon le SPVM, le policier répondait à un appel d'urgence lorsqu'il a brûlé un feu rouge. Il n'est toutefois pas établi si les gyrophares étaient allumés ou non.
Le 11 juin dernier, le concierge de l'école au Pied-de-la-Montagne, Carl Cadieux, a plutôt raconté qu'il se tenait sur le trottoir lorsqu'il a vu une voiture de police brûler un feu rouge sans avoir allumé ses gyrophares. Il aurait alors hélé le policier, avant de voir l'autopatrouille faire demi-tour et revenir vers lui. Le policier serait alors descendu de la voiture et lui aurait parlé sur un ton agressif.
« La première version, c'est que les policiers lui avaient sauté dessus parce qu'il leur avait parlé », soutient M. Lafrenière. Selon le témoignage de personnes « neutres » recueilli par le SPVM, le concierge s'est placé entre les policiers et l'autopatrouille. Ces derniers auraient demandé au jeune homme de reculer à cinq ou six reprises.
« C'est extrêmement malheureux au final de savoir que ces deux personnes ont été arrêtées dans ces circonstances-là, mais quand un policier travaille et qu'on n'est pas d'accord avec son travail, s'en prendre physiquement à lui n'est pas une solution. »
— Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM
Une plainte en lien avec cet incident a été déposée auprès du Comité de déontologie policière. « Tout ce qu'on peut vous confirmer avec l'information qu'on a maintenant, non il n'y a pas de faute criminelle pour nous présentement. [...] On va laisser la déontologie policière faire son travail », a ajouté M. Lafrenière.