Un porte-parole de la SQ accusé d'agression sexuelle

(Montréal) Un porte-parole de la Sûreté du Québec en Gaspésie est soupçonné d’avoir posé des gestes à caractère sexuel sur une personne mineure. Claude Doiron a comparu lundi matin au palais de justice de Percé.

Selon l’acte d’accusation, dont La Presse Canadienne a obtenu copie, le sergent Doiron, âgé de 60 ans, aurait « à des fins d’ordre sexuel, touché une partie du corps d’une enfant âgée de moins de 14 ans » entre le 1er mai et le 30 septembre 1988.

Au cours de cette même période, il aurait aussi incité sa victime à le toucher, en plus de l’agresser sexuellement.

Les délits se seraient produits dans la municipalité de Cloridorme, en Gaspésie.

Au moment des faits allégués, la victime était âgée de 12 ans. M. Doiron était pour sa part âgé de 25 ans.

Une ordonnance de non-publication a été prononcée par le juge afin de protéger l’identité de la victime, à laquelle on fait référence par des initiales dans l’acte d’accusation.

L’avocat de M. Doiron, Me Jean-François Boucher, a indiqué que lors de la comparution de son client, celui-ci n’a enregistré aucun plaidoyer et que le choix du mode de procès a été réservé.

La cause sera de retour au tribunal à la fin du mois de septembre. D’ici là, Me Boucher prendra connaissance de la preuve accumulée contre le policier.

La Couronne est pour sa part représentée par Me Louis-Philippe Desjardins.

Claude Doiron n’était pas encore à l’emploi de la Sûreté du Québec au moment des faits qui lui valent des accusations 35 ans plus tard.

Alors qu’il comptait 20 ans d’expérience à titre de policier au sein du corps de police provincial, M. Doiron est devenu porte-parole de la Sûreté du Québec pour la région de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent en 2012. À ce titre, il était régulièrement appelé à paraître dans les médias lors de divers évènements.

Il devait prendre sa retraite au cours des prochains jours, a pu confirmer La Presse Canadienne.

Sa collègue aux relations médias de la SQ, la sergente Ann Mathieu, a indiqué que la situation n’a rien de réjouissant.

« On est très sensible sur le fait qu’il y a une victime derrière ces actes d’accusation et qu’il faut aussi en prendre soin. On va laisser le processus judiciaire suivre son cours », s’est-elle contentée de dire.

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