Fusillades: l'administration Plante veut plus de policiers

Alors que Montréal a été le théâtre de deux nouvelles fusillades la nuit dernière, la mairesse Valérie Plante a annoncé ce matin un investissement de 5,5 millions dans le SPVM, ce qui devrait permettre l'ajout de 42 policiers.

«Mon message pour les groupes criminalisé, c'est: vous allez nous trouver sur votre chemin!» a lancé la mairesse Plante d'un ton ferme en conférence de presse.

L'annonce avait une certaine saveur électorale, surtout qu'il a été indiqué que ces investissements supplémentaires se matérialiseraient l'an prochain, soit après l'élection municipale du 7 novembre.

Qui plus est, la mairesse a une fois de plus accusé son prédécesseur et principal adversaire, Denis Coderre, d'avoir procédé à des compressions de l'ordre de 30 % dans l'escouade antigang durant son règne.

«On répare les pots cassés», a-t-elle laissé tomber.

Trop peu, trop tard

L'opposition a pour sa part reproché à l'actuelle mairesse de jouer avec les chiffres lorsqu'elle prétend que l'ancienne administration Coderre a définancé la police.

«La baisse du budget de fonctionnement était due à l'optimisation des ressources, et non pas une réduction d'effectifs. [...] Elle manque de leadership et ce nouvel investissement est trop peu trop tard», a répliqué Abdelhaq Sari, conseiller municipal pour le parti de Denis Coderre.

M. Sari n'a pas non plus manqué de faire allusion au fait que l'un des candidats de l'équipe de Valérie Plante, Will Prosper, a milité pour le définancement de la police.

«La cheffe de Projet Montréal, c'est moi. Ma position a toujours été très claire», a coupé court la mairesse à ce sujet, se portant une fois de plus à la défense de ce candidat qui a été expulsé au début des années 2000 de la GRC pour avoir consulté sans autorisation des documents relatifs à une enquête touchant au crime organisé.

Déjà beaucoup de policiers

Les partisans du définancement de la police soulignent régulièrement que Montréal est la grande ville canadienne avec le plus de policiers au prorata. En 2019, la métropole comptait 220 policiers pour 100 000 habitants, alors que Toronto n'en avait qu'un peu plus de 180. Pourquoi alors créer encore de nouveaux postes?

«C'est de plus en plus difficile de mener des enquêtes de cette nature. Alors il fallait encore se donner des capacités pour affronter la situation dans laquelle on est présentement», a répondu le directeur du SPVM, Sylvain Caron.

Ces effectifs supplémentaires seront donc complémentaires à la nouvelle escouade mixte du SPVM et la SQ mise sur pied pour lutter contre les armes à feu.

La GRC n'est pas pour l'instant partie prenante dans cette équipe, la mairesse Plante appelant d'ailleurs le fédéral à en faire plus dans ce dossier.

«On a beau avoir des policiers qui retrient des armes, mais si les armes peuvent circuler au pays, à un moment donné, c'est un cercle vicieux», a-t-elle insisté.

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