Un policier arrêté 4 fois plutôt qu'une

Un policier de la Sûreté du Québec, qui est déjà accusé d'agression sexuelle sur un mineur, a été arrêté pour une quatrième fois en moins de deux ans hier, cette fois pour bris de conditions, en plus de faire face à de nouvelles accusations.

Pierre Boies, 57 ans, a été de nouveau arrêté hier matin dans les Laurentides, avant de comparaître quelques heures plus tard au palais de justice de Saint-Hyacinthe.

Il s'agit de la deuxième fois que le policier se fait épingler pour avoir enfreint ses conditions de libération.

Cette fois-ci, les autorités l'ont amené devant un juge pour avoir eu en sa possession un cellulaire ou un autre appareil électronique de communication, entre le 20 janvier et le 13 avril dernier, soit à peine deux semaines après ses premiers bris.

Des charges de supercherie, fraude d'identité, entrave et utilisation frauduleuse d'un ordinateur se sont aussi ajoutées à ses dossiers.

Boies a été suspendu par la Sûreté du Québec en décembre 2019, après une première arrestation. Il a ensuite été arrêté une deuxième fois en novembre dernier.

C'est à ce moment qu'il a été accusé d'agression sexuelle, incitation et contacts sexuels sur un mineur de moins de 16 ans, possession de pornographie juvénile et leurre sur plusieurs victimes de différentes régions du Québec.

Les gestes reprochés se seraient produits entre juin 2019 et octobre 2020.

Hier, on a également accusé Boies en lien avec des éléments qui ont été révélés lors de son enquête sur remise en liberté, en janvier dernier.

Celui-ci avait été arrêté car il aurait utilisé les réseaux sociaux, communiqué avec l'une de ses victimes et se serait trouvé en sa présence, en plus de s'être rendu dans un endroit où il est susceptible qu'il y ait présence de mineurs.

Selon nos informations, Boies et sa victime alléguée s'étaient vus à la station de ski de Bromont et avaient communiqué ensemble quelque temps.

Lors de cette rencontre, l'accusé aurait notamment floué la station de ski en utilisant une carte d'accès qui ne lui appartenait pas.

L'enquête a aussi permis d'apprendre au tribunal que Boies se serait fait frauduleusement passer pour une autre personne, à Saint-Tite-des-Caps, dans la Capitale-nationale, le 16 décembre 2019.

De plus, il aurait entravé la justice en demandant à une de ses victimes d'effacer des conversations électroniques et de mentir aux autorités policières.

Puis, l'accusé aurait frauduleusement obtenu des services d'ordinateur, entre le 13 mars et le 4 avril 2018.

La Couronne s'est opposée à sa remise en liberté. Pierre Boies devrait subir son enquête sur remise en liberté mardi prochain.

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