SPVM: des caméras corporelles d’ici 2022, promet Plante

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a fait la promesse mercredi que les policiers seraient équipés de caméras corporelles d'ici 2022.

«Notre volonté, c'est d'aller le plus rapidement possible pour leur déploiement, et de la bonne façon», a résumé Mme Plante, qui a expliqué que son administration prévoit que la Ville aura des réponses à ses dernières interrogations d'ici cette date.

Elle a indiqué que son équipe est toujours en train de statuer sur la technologie qui sera utilisée et sur la façon dont se fera le stockage des données au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Un projet-pilote avait eu lieu entre 2016 et 2017. Le SPVM en avait toutefois fait un bilan négatif, jugeant que l'implantation des caméras corporelles sur les policiers ne valait pas la peine.

«Le projet-pilote nous a donné des informations sur lesquelles on peut se baser, mais il y avait aussi des choses qui fonctionnaient moins bien. La technologie a aussi évolué depuis», a expliqué Mme Plante.

Elle indique que des discussions ont également lieu avec le gouvernement du Québec afin que les images récoltées par les caméras puissent servir comme preuve devant les tribunaux.

En mars, son parti, Projet Montréal, avait indiqué en séance du conseil municipal qu'il souhaitait qu'une partie des sommes nécessaires soient financées par les gouvernements provincial et fédéral.

«À Montréal, ce sont 5000 policiers qui font partie du SPVM. Pour pouvoir rentrer dans notre objectif de 2022, on a prévu des sommes dans notre budget pour aller de l'avant, mais on continue de travailler avec le gouvernement pour aller chercher du soutien financier», a révélé Mme Plante.

Enjeu des armes à feu

Celle-ci dévoilait mercredi les plans de son administration pour un prochain mandat afin de régler la problématique du grand nombre d'incidents impliquant des armes à feu. Projet Montréal prévoit notamment octroyer un soutien financier aux organismes communautaires impliqués sur le terrain. Le parti souhaite également comprendre pourquoi certains quartiers sont plus touchés par les incidents violents.

«Ces quartiers ont, pour la plupart du temps, été trop longtemps négligés. Il est temps de trouver l'argent pour améliorer la qualité de vie, réduire la pauvreté et améliorer la sécurité», a déclaré Mme Plante.

Le professeur à l'UQAM Victor Armony, présenté comme candidat à un poste de conseiller municipal pour son parti, aurait un rôle de «premier plan» dans le dossier, s'il est élu.

C'est présentement Caroline Bourgeois, mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, qui est responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville.

De son côté, Denis Coderre, candidat à la mairie de Montréal, avait déjà indiqué qu'à «sa première journée au pouvoir», il donnerait un contrat pour implanter les caméras corporelles au sein du SPVM.

«Je n'attendrai pas après Québec ou après ce qui va se passer du côté de la Sûreté du Québec. On a mis en place déjà le projet-pilote et on sait ce que ça fait», a-t-il réitéré mercredi matin, avant l'annonce de la mairesse.

Porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari a pour sa part réagi à la suite de l'annonce de la mairesse Plante.

«Entre 2019 et 2021, les réponses de l'administration Plante aux caméras portatives ont été: "Non, peut-être, oui et faisons payer Québec". Maintenant, Valérie Plante dit qu'elle ira de l'avant en 2022? C'est électoraliste et sans aucune crédibilité», a-t-il souligné, en rappelant que son parti en a réclamé l'application à de nombreuses reprises au cours des quatre dernières années.

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