COVID-19: les policiers veulent être vaccinés en priorité

Les trois associations qui les représentent (APPQ, FPMQ et FPPM) ont solidairement cosigné une lettre allant en ce sens et l'ont envoyée à la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault.

Selon les informations obtenues par TVA Nouvelles, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) compte 168 cas de contaminations chez ses agents depuis le début de la pandémie. Du côté de la Sûreté du Québec (SQ), 145 policiers ont été infectés par la COVID-19 et c'est sans compter les autres agents issus des 33 corps policiers municipaux de la province.

Selon le président de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ), qui regroupe 5060 agents, 3 postes de police ont été aux prises avec des éclosions qui ont placé les services dans des situations précaires. Le président de la fédération, François Lemay, a indiqué que le poste de police de la municipalité de Mercier est passé près d'une fermeture complète.

«Par nos expériences qu'on vit actuellement sur le terrain, on s'aperçoit qu'on peut mettre en danger des gens avec qui on intervient. Et on se fait dire par les policiers présentement ''il faut faire quelque chose''. [...] C'est pas de dire ''je veux être le premier'', c'est juste de dire ''est-ce qu'on est à la bonne place?''» explique M. Lemay.

Les trois fraternités veulent que la ministre fasse pression auprès de la Santé publique pour changer les priorités.

Actuellement les policiers sont au 9e rang dans la liste dressée par Québec. C'est le même rang que les travailleurs essentiels dans les épiceries et à la SAQ.

Les policiers font cette demande parce qu'ils estiment que leur travail est plus risqué en raison des interventions physiques qu'ils doivent parfois effectuer auprès de personnes en crise où il est quasi impossible de respecter les règles sanitaires.

Ils font aussi remarquer qu'ils sont souvent appelés à entrer dans les CHSLD et les hôpitaux, devenant ainsi d'importants vecteurs de propagation.

Au cabinet de la ministre Guilbault, on refuse de se commettre sur cette requête et on s'en remet à la Santé publique.

Cette dernière précise qu'on procède actuellement à la vaccination des gens des trois premiers rangs, soit les aînés en CHSLD, le personnel de la santé et les personnes vivant en RPA. Pour l'instant, il n'y a pas de changements prévus.

«Des communications ultérieures viendront préciser la déclinaison et le moment de vaccination des travailleurs dans les services essentiels. C'est une question d'équité et de protection de la santé de la population et des travailleurs du réseau dan

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