Quatre policiers arrêtés pour trafic de stupéfiants

Quatre policiers, deux du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et deux du Service de police de l'agglomération de Longueuil, ont été arrêtés mercredi et feront face à différentes accusations, dont trafic de stupéfiants.

Les arrestations sont le résultat d'une enquête conjointe effectuée par les deux services de police depuis un an et demi, a expliqué le porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière.

L'affaire remonte au 9 janvier 2011, lorsqu'un policier du SPVM a été « sauvagement battu » à Playa del Carmen, au Mexique.

L'enquêteur aurait surpris et pris en photo Amir El Alfy, du SPVM, et Maxime Marcotte, de la police de Longueuil, en train de boire une bière dans une discothèque avec deux Hells Angels, Marc-André Lachance et Shane Kenneth Maloney.

Dès le retour de l'enquêteur au Québec, le SPVM a ouvert une enquête et ciblé immédiatement les deux policiers qui étaient en compagnie de membres des Hells. Ces derniers ont été arrêtés en marge de cet événement et leur procès est frappé d'une ordonnance de non-publication.

Quant aux deux policiers qui étaient présents sur place, mais dont on ignore pour l'instant leur implication dans l'agression de l'enquêteur, ils ont été suspendus sans solde en juin 2011.

Le SPVM a aussi mené une enquête sur deux autres agents : Charles Lavallée du SPVM et Olivier Roy de la police de Longueuil, qui gravitaient autour des deux patrouilleurs qui faisaient déjà l'objet d'une enquête.

Le porte-parole du Service de police de l'agglomération de Longueuil, Martin Simard, a indiqué que les deux hommes concernés étaient suspendus depuis « quelques mois ».

Diverses accusations

Au sein du SPVM, Amir El Alfy sera accusé d'importation de stupéfiants, mais aussi de vol, recel et possession d'une arme prohibée. Charles Lavallée, également policier au SPVM, devrait quant à lui être accusé de trafic de stéroïdes et possession simple de haschisch.

« Pour ce qui est des deux policiers de Longueuil, il s'agirait de diverses accusations en fraude, complot, utilisation du CRPQ - donc de l'ordinateur policier - et aussi d'abus de confiance », a indiqué le porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière.

Les quatre policiers arrêtés comparaîtront par voie de sommation le 29 juillet prochain. Ultimement, ils pourraient tous être destitués, selon Ian Lafrenière.

Au total, 17 personnes sont ou seront accusées pour leur implication dans la culture de marijuana, le trafic, et la possession de divers stupéfiants.

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Corp policier (SPVM, SQ, GRC, agent de la STM, etc): 

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