Printemps érable : les travaux de la commission vont bon train, assure Serge Ménard

Le président de la Commission d'examen des événements du printemps 2012, Serge Ménard, assure que la commission a la collaboration de la majorité des acteurs impliqués dans la contestation étudiante et qu'elle disposera de tous les témoignages nécessaires pour s'acquitter de son mandat lors des audiences qui s'amorceront en septembre.

Sans faire allusion aux rumeurs persistantes voulant que les commissaires n'arrivent pas à obtenir la participation des principaux acteurs de la crise du printemps érable, notamment la Fraternité des policiers de Montréal et les leaders étudiants de la CLASSE, Serge Ménard a annoncé que la direction de la Sûreté du Québec et du Service de police de la Ville de Montréal mettaient tous leurs officiers à l'entière disposition de la commission.

Les corps de police se sont également engagés à produire tous les documents nécessaires aux travaux de la commission qui doit se pencher sur le comportement des autorités et des manifestants qui ont pris part aux 532 manifestations qui se sont déroulées à Montréal des mois de février à septembre 2012.

Le président de la commission a cependant admis qu'aucun policier (syndiqué) n'avait jusqu'ici pu être rencontré par les commissaires.

Les membres de la commission ont par ailleurs visionné plus de 500 documents audiovisuels et pris connaissance des 15 avis et mémoires du public déposés sur le site Internet de la commission et procédé à 36 entrevues.

Les audiences se dérouleront comme prévu

Les audiences de la Commission d'examen des événements du printemps 2012, qui ont été reportées deux fois, se dérouleront finalement à Montréal au cours des semaines du 23 septembre, du 21 octobre et du 18 novembre au besoin, a confirmé Serge Ménard. La commission entend aussi déplacer ses travaux à Victoriaville où se sont produites de violentes manifestations en mai 2012, lors du conseil général du Parti libéral du Québec.

« Nous aurons des témoins pour couvrir tout ce qui s'est passé. »
— Serge Ménard, président de la Commission d'examen sur les événements du printemps 2012
Les dirigeants étudiants collaborent

Selon Serge Ménard, les commissaires ont aussi reçu la collaboration des « principaux dirigeants étudiants et de leurs collaborateurs » avec qui ils ont eu des échanges « francs et ouverts ». Ces échanges auraient selon lui permis de mieux cerner le rôle joué par les associations étudiantes lors du conflit, notamment dans l'organisation et la conduite des manifestations.

Les commissaires souhaiteraient par ailleurs entendre la version des personnes qui ont été sévèrement blessées lors des manifestations. À ce chapitre, des manifestants, des ambulanciers et des premiers répondants ont également accepté de collaborer avec la commission.

Les représentants du monde de l'éducation, des professeurs et des membres de la direction de cégeps et d'universités ont également accepté d'emblée de collaborer de répondre aux questions de la commission composé de l'ex-ministre Serge Ménard, du juge à la retraite Bernard Grenier et de l'ex-président de la CSN, Claudette Carbonneau.

Un exercice pertinent et nécessaire, selon Serge Ménard

Questionné par les journalistes sur le boycottage de la commission par les membres de la Fraternité des policiers de Montréal et les Leaders étudiants de la CLASSE ainsi que sur les critiques du PLQ qui réclament l'abolition de la commission, Serge Ménard a vivement défendu la pertinence de l'exercice que le gouvernement Marois la chargé de conduire.

« Ils [les libéraux] ont dit ça depuis le début, avant même que la commission soit formée [...] Le Parti libéral, lui, pense qu'il connaît la conclusion d'avance [...] Je l'ai dit dès le début, je ne suis pas là pour faire le procès d'un parti politique. »
— Serge Ménard, président de la Commission d'examen sur les événement du printemps 2012
Quant à l'absence des leaders de la CLASSE, dont l'ex-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois, Serge Ménard a assuré qu'il peut compter sur la collaboration de « la majorité des organisateurs étudiants les plus importants ».

Le PLQ ne veut pas de cette commission

Le porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique, Robert Poëti, réclame toujours l'annulation de cette commission, dont il remet en cause la neutralité.
Pour M Poëti, le rapport « semble écrit d'avance » pour jeter le blâme sur les libéraux.

« Les organisations policières, les organisations syndicales, les organisations étudiantes, l'ensemble des gens qui ont été impliqués, autant ceux de la gauche et de l'extrême gauche que ceux de la droite et de l'extrême droite ont dit non, on ne participe pas à cet exercice-là », martèle le libéral Robert Poëti.

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