Nouvelles des protestations anti-mondial du week-end des 14 et 15 juin 2014

Dimanche 15 juin dans la soirée, une manif contre la FIFA et la coupe du monde est partie de la Plaza Saens Peña du quartier de Tijuca dans la zone nord de Rio de Janeiro pour se rendre au stade Maracana où se tenait le match Argentine-Bosnie.

Marac4Les manifestant-es -qui étaient près de 300 selon la presse brésilienne- ont fait face à plusieurs cordons de flics antiémeute tout en tentant de passer à travers, mais les flics les ont repoussé et dispersés à coups de lacrymos et de grenades assourdissantes. L’agitation et les affrontements dans le secteur ont provoqué des kilomètres de bouchons en direction du stade. Les flics s’étaient également positionnés devant une station de métro proche (sans doute le traumatisme lié au saccage de la gare de Sao Paulo il y a quelques mois). Plusieurs commerçants à proximité du stade se sont barricadés en voyant débouler un cortège déterminé de manifestant-es cagoulé-es.

Après une tentative de bloquer l’accès au stade, 50 manifestant-es du black bloc se sont détaché-es de la manif et ont attaqué les flics avec des cocktails molotov. Des poubelles ont été vandalisées et trois agences bancaires ont été attaquées dans le secteur de Vila Isabel.

Plus tôt dans la journée, une manif -avec un nombre de participant-es similaire- s’est déroulée à Brasilia à proximité du stade où se tenait le match Suisse-Equateur. Les flics en nombre et équipés (flics à cheval, hélicos, PM, GRC…) ont dispersé les protestataires.

Samedi 14 juin, 250 personnes se sont rassemblées à Belo Horizonte contre la tenue de la recontre Colombie-Grèce, durant lequel 11 manifestants ont été séquestrés par la police (mais c’est resté bien plus pacifié que la manif organisée le jour de l’ouverture du mondial). La veille (13/06/2014), 100 personnes défilaient à Salvador et se faisaient disperser sans ménagement avec utilisation massive de gaz lacrymo par les agents de l’Etat.

Depuis l’inauguration de cette coupe de monde le 11 juin dernier, plusieurs sites de sponsors du mondial, de la FIFA mais aussi des sites gouvernementaux ont été hackés. Les chaînes de retransmission télévisée des matchs du mondial ont quant à elles reçues des menaces d’attaque, comme la chaîne BeInSport (qui avait notamment été piraté lors de la coupe du monde 2010).

On peut aller voir le compte-rendu assez complet de fr.squat.net sur la journée du 12 juin dernier à Sao Paulo, qui a été faite d’affrontements et de blocages à l’occasion du 1er match de la sélection du Brésil.

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