Manifestations contre "les violences policières": quelques incidents à Nantes et Toulouse

RÉMI FRAISSE - Quelques milliers de personnes, au total, ont participé, samedi 22 novembre en France, à une journée de manifestations contre "les violences policières", près d'un mois après la mort de Rémi Fraisse, victime d'une grenade offensive de la gendarmerie, dans le Tarn. Ces rassemblements dans une vingtaine de villes se sont généralement déroulés dans le calme.

Quelques incidents ont cependant eu lieu dans l'après-midi à Toulouse et à Nantes, mais sans commune mesure avec les heurts violents survenus lors de précédentes manifestations à la mémoire de l'écologiste de 21 ans dans ces deux villes. Elles s'étaient soldées par plusieurs blessés et des dizaines d'interpellations.

L'appel à "reprendre la rue le 22 novembre" avait été lancé à l'initiative de comités opposés au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) avant d'être élargi à toute la France.

"Reprendre la rue"

A Nantes, plus d'un millier de personnes ont manifesté lors d'un défilé non autorisé. Environ deux heures après le début du rassemblement, les quelque 1200 manifestants, selon la préfecture de Loire-Atlantique, étaient bloqués par les forces de l'ordre devant la préfecture, vers lesquelles ils jetaient des projectiles, alors que ces dernières faisaient usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes.