affrontements à Ferguson, l'autopsie de Michael Brown révélée

Des affrontements opposaient, dans la soirée du dimanche 18 août (lundi matin à Paris), forces de l'ordre de Ferguson (Missouri) et manifestants, plus d'une semaine après la mort de Michael Brown, un adolescent noir tué par un policier blanc le 9 août. Un couvre-feu a été décrété pour la deuxième nuit consécutive à partir de minuit (7 heures à Paris).
La police du comté de St Louis a fait état de de « coups de feu » dans la ville et de « cocktails molotov lancés sur les policiers », lourdement armés. Elle a recommandé à tous ceux se trouvant dans la zone « de la quitter immédiatement » et a tiré des gaz lacrymogènes.

Certains jeunes brandissaient des pancartes dénonçant les violences policières, selon les images des télévisions. Beaucoup levaient les mains en l'air pour faire signe de se rendre, tandis que d'autres renvoyaient les bombes de gaz lacrymogène vers les policiers.

Un couvre-feu avait déjà été décrété dans la nuit de samedi à dimanche, entre minuit et cinq heures du matin, pour éviter des pillages. Dimanche soir, plusieurs pillages et dégâts ont été signalés par des journalistes présents sur place.

Certains journalistes ont également rapportés avoir été menacés par la police s'ils n'éteignaient pas leurs caméros et s'ils ne reculaient pas. Sur la vidéo ci-dessous, on peut entendre un policier crier à un reporter : « Dégage de là ! (...) Ou tu vas t'en prendre une ! »

Alors que Ferguson était secouée par des affrontements, le quotidien américain New York Times a révélé le contenu du rapport d'autopsie de Michael Brown, abattu le 9 août par un policier dans la rue. Les versions de sa mort divergent :

selon la police, l'adolescent aurait tenté d'« agresser physiquement l'officier dans l'habitacle de sa voiture » après avoir tenté de dérober plusieurs paquets de cigares dans une boutique voisine.
selon plusieurs témoins, le jeune homme se trouvait à une dizaine de mètres du véhicule et les mains en l'air quand il a été abattu après une confrontation verbale.
Selon le rapport du médecin légiste, le Dr Michael M. Baden, Michael Brown a reçu six balles, dont deux à la tête. Mais surtout, il révélé que « les balles ne semblent pas avoir été tirées à bout portant car aucune trace de poudre n'était présente sur le corps ». Le New York Times précise toutefois que « cette conclusion pourrait être modifiée si des résidus de poudre sont trouvés sur les vêtements de M. Brown, auxquels le Dr Baden n'avait pas accès ».