La famille de Bony Jean-Pierre va poursuivre le SPVM

La famille de Jean-Pierre Bony, abattu en mars 2016 dans le cadre d'une opération du SPVM, est sur le point de larguer une poursuite judiciaire contre le corps policier, a appris TVA Nouvelles.

L'avocat de la famille, Me Jacky-Éric Salvant, a reçu lundi le mandat de déposer sous peu un recours devant le tribunal contre le SPVM.

«La famille est venue nous voir, lundi, afin de mandater mon étude d'avocats pour entreprendre en leur nom une poursuite à la cour civile qui sera déposée sous peu. La famille estime que le SPVM a utilisé une force plus grande que nécessaire pour procéder à l'arrestation de Jean-Pierre Bony. La famille pense que la responsabilité du service de police et du policier est engagée», a déclaré Me Salvant.

Le montant de la poursuite devrait atteindre quelques centaines de milliers de dollars.

Rappelons qu'un policier du groupe tactique d’intervention (GTI) du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) fait face à une accusation d’homicide involontaire en lien avec la mort de Jean-Pierre Bony.

Après avoir examiné l’ensemble de la preuve, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a annoncé récemment que Christian Gilbert devait faire face à la justice pour son implication dans le drame.

«Christian Gilbert est accusé d’avoir causé la mort d’un homme en commettant des voies de fait graves en utilisant une arme à feu, commettant ainsi un homicide involontaire coupable», a écrit le DPCP dans un communiqué.

Puisque le dossier se retrouve désormais devant les tribunaux, le DPCP s’est refusé à tout commentaire supplémentaire, tout comme le SPVM.

Rappel des faits
Le 31 mars, les policiers du GTI avaient investi un logement de la rue Arthur-Chevrier dans le cadre d’une frappe antidrogue.

La victime, Jean-Pierre Bony, 46 ans, avait tenté de se sauver par une fenêtre. C’est à ce moment que le policier Gilbert lui aurait tiré une balle de plastique à la tête.

Bony aurait ensuite chuté lourdement au sol et a finalement succombé à ses blessures quatre jours plus tard à l’hôpital.

La mort de Jean-Pierre Bony avait été suivie par une violente manifestation à Montréal-Nord lors de laquelle l’un des postes de police de quartier du SPVM avait été saccagé par des protestataires.

Dans un communiqué de presse laconique émis mercredi midi, le SPVM a indiqué avoir «pris connaissance» de la décision du DPCP, ajoutant qu’il ne «commentera pas davantage afin de ne pas nuire à l’équité et à l’intégrité du processus judiciaire».

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Corp policier (SPVM, SQ, GRC, agent de la STM, etc): 

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