Journée d’action pancanadienne Les travailleuse.r.s du sexe demandent la décriminalisation complète de leur travail //// Pan-Canadian Action Day Sex workers call for full decriminalization of their work

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COMMUNIQUÉ
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Tiohtià:ke (Montréal, territoire autochtone non cédé, où nous reconnaissons la nation Kanien’kehà:ka comme gardienne des terres et des eaux), 2 juin 2023 - En cette journée internationale des travailleuse.r.s du sexe (TDS), plusieurs organisations de TDS à travers le Canada organisaient des actions de visibilité afin de revendiquer collectivement la décriminalisation de leur travail. À Montréal, à l’appel du Comité autonome du travail du sexe (CATS), une centaine de personnes ont manifestées. La manifestation avait comme point de départ la Place de la Paix, près de l’intersection Saint-Laurent et Sainte-Catherine, un lieu symbolique du Red Light montréalais.

Le gouvernement fédéral doit agir!

Des militant.e.s à travers le pays portent une demande unanime: que le gouvernement fédéral dépose un projet de loi afin de décriminaliser le travail du sexe, de la même manière que l’a fait la Nouvelle-Zélande. Comme l’explique Adore Goldman du CATS, «le modèle néo-zélandais a fait ses preuves depuis une vingtaine d’années. Les TDS bénéficient des mêmes droits que les autres travailleur.euse.s et peuvent dénoncer la violence au travail par les mécanismes déjà en place dans le cadre du droit du travail.»

Depuis plusieurs années, les travailleuse.r.s du sexe dénoncent les effets négatifs du modèle en vigueur qui criminalise les clients et les tierces parties, comme les chauffeurs et les patrons des agences d’escortes. «À cause de la répression policière, nos clients refusent de nous révéler leur réelle identité par peur d’être criminalisés. Cela rend compliqué l’identification et la dénonciation des clients dangereux», fait valoir Melina May, militante au CATS.

Dans les milieux de travail comme les salons de massage et les bars de danseuses, les conditions de travail sont souvent menacées par des patrons qui profitent de la dérégularisation pour faire la loi. Face à des problèmes de salubrité, d’abus et d’harcèlement, les travailleuse.r.s du sexe ont peu sinon aucun moyen pour protéger leurs droits à des conditions de travail décentes. «Si mon boss était tenu imputable par les lois du travail, il serait contraint à protéger la sécurité de ses employé.e.s, à entendre nos plaintes et à prendre action», explique Adore Goldman.

Uni.e.s pour la décriminalisation

Plusieurs actions ont eu lieu aujourd’hui dans plusieurs villes canadiennes pour interpeller le gouvernement fédéral et d’autres sont à venir cette semaine. Des TDS et leurs allié.e.s dans les villes de Québec, Vancouver, Winnipeg, Calgary, et Edmonton joignent ainsi leurs voix: «Nous souhaitons envoyer un message clair au gouvernement de Justin Trudeau: on en a assez d’attendre. La criminalisation nous met en danger et nous empêche de travailler dans des conditions de travail décentes!», déclare Maxime Durocher, travailleur du sexe et militant au CATS.

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SEX WORKERS CAN NO
LONGER BE IGNORED !
Pan-Canadian Action Day
Sex workers call for full decriminalization of their work

PRESS RELEASE

FOR IMMEDIATE RELEASE

Tiohtià:ke (Montreal, Unceded Indigenous Territory, where we recognize the Kanien'kehà:ka Nation as custodian of the lands and waters), June 2nd, 2023 – On this International Sex Workers' Day, multiple sex workers organizations across Canada organized visibility actions to collectively demand the decriminalization of their work. In Montreal, in response to a call from the Sex Work Autonomous Committee (SWAC), around a hundred people demonstrated. The demonstration started at Place de la Paix, near the intersection of Saint-Laurent and Sainte-Catherine, a symbolic location for Montreal's Red Light.

The federal government must act!

Activists and allies across the country are together calling for the federal government to introduce legislation to decriminalize sex work, as New Zealand has done. As Adore Goldman from the SWAC explains, “the New Zealand model has proven itself over the past 20 years to be the way forward. Sex workers benefit from the same rights as other workers and can denounce work-related violence using the same through the mechanisms already in place under employment law.’’

For several years, sex workers have been condemning the negative effects of the current model which criminalizes clients and third parties, such as drivers and owners of escort agencies. “Because of police repression, our clients refuse to reveal their real identity to us for fear of being criminalized. This makes it difficult to identify and denounce dangerous clients,” argues Melina May, a SWAC activist.

In workplaces such as massage parlors and strip clubs, working conditions are often threatened by bosses who take advantage of deregulation to lay down the law. Faced with safety issues, abuse and harassment, sex workers have little to no way to protect their rights to decent working conditions. “If my boss were held accountable by labor laws, he would be forced to ensure our safety, hear our complaints and take action,” says Adore Goldman.

United for decriminalization

Multiple actions took place today in several Canadian cities to challenge the federal government, with more to come next week. Sex workers and their allies in Quebec city, Vancouver, Winnipeg, Calgary and Edmonton are joining forces: "We want to send a clear message to Justin Trudeau's government: we've had enough of waiting. Criminalization puts us at risk and prevents us from working in decent working conditions!” says Maxime Durocher, sex worker and SWAC activist.

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Pour plus d’informations:

Comité autonome du travail du sexe (CATS
cats-swac-mtl.org

Pour assurer la sécurité des membres du comité, les prises de paroles et interviews se feront de manière anonyme. Certaines personnes pourraient choisir de montrer leur visage ou de divulguer leur nom de travail.

For more information:

Sex Work Autonomous Committee
cats-swac-mtl.org

To ensure the safety of committee members, all speeches and interviews will be conducted anonymously. Some people may choose to show their face or disclose their working name.

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