Policiers du SPVM et de la SQ unis dans la lutte

Le gouvernement du Québec versera 5,7 millions sur cinq ans pour la création d’une nouvelle équipe dans laquelle des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) viendront prêter main-forte à leurs collègues du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans leur lutte contre les violences armées dans la métropole.

L’annonce a été faite lundi matin au quartier général de la SQ, rue Parthenais à Montréal, par le ministre de la Sécurité publique François Bonnardel.

« Montréal est aux prises avec une vague de violence par arme à feu, plus particulièrement durant l’été. C’est un task force que nous annonçons, un front commun que nous formons, une nouvelle ère de collaboration », a lancé le ministre.

Les 5,7 millions serviront à la mise sur pied d’une nouvelle équipe de 10 policiers de la SQ qui effectueront des opérations de visibilité dans les établissements licenciés et les endroits connus pour être fréquentés par les sujets à risque, un peu comme c’est déjà le cas dans les couronnes nord et sud de Montréal.

L’équipe sera également composée d’enquêteurs et d’agents en renseignements dont le mandat sera d’identifier et d’appréhender les individus suspects.

« C’est une équipe unique et spécialisée que l’on a montée », a résumé Pierre-Mathieu Viviers, directeur adjoint à la Direction des enquêtes criminelles de la Sûreté du Québec.
Le SPVM proactif

La nouvelle équipe ne sera toutefois pas opérationnelle avant le 1er octobre malgré le fait que c’est généralement durant l’été que les violences armées sont plus fréquentes.

Mais l’inspecteur-chef David Bertrand, patron des enquêtes spécialisées au SPVM, s’est montré rassurant.

« Nous serons partout cet été. Nous ne serons pas réactifs. Nous avons déjà ciblé des groupes et des individus à risque. Nous avons formé quatre collectifs pour lutter contre les violences armées, et ce, à tous les niveaux. Même les têtes dirigeantes du crime organisé sont ciblées », a-t-il dit, tout en étant très conscient que l’été risque d’être chaud, pas seulement dans le crime organisé de bas niveau, mais aussi dans le crime organisé de haut rang.

« Je salue l’annonce du ministre Bonnardel qui répond présent pour une fois de plus pour veiller au caractère sécuritaire de la métropole. La lutte contre la violence armée dépasse les frontières de Montréal, c’est une excellente nouvelle que nos corps policiers fassent front commun pour appuyer l’excellent travail de nos enquêteurs d’expertise au sein du SPVM. Sous la direction de M. [Fady] Dagher, j’ai confiance que tout est en place pour assurer la quiétude de nos quartiers à l’aube de la saison estivale », a pour sa part réagi la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Batailler sur d’autres fronts

Le ministre Bonnardel a indiqué que son gouvernement a déjà investi 300 millions dans la lutte contre le crime organisé au Québec et les violences armées dans la région de Montréal.

La Presse a toutefois souligné qu’il y a un peu plus d’un an, le patron de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), Frédéric Gaudreau, a demandé à Québec de mettre de la pression sur le fédéral pour changer les lois de façon à faciliter la divulgation et le traitement de la preuve dans des enquêtes qui sont de plus en plus complexes.

Il y a quelques jours, le patron intérimaire de l’équipe de lutte contre le crime organisé de la Division C de la Gendarmerie royale du Canada, le sergent d’état-major Dominic Duchesneau, a déclaré à La Presse que le gouvernement fédéral devrait procéder « à des changements législatifs importants » pour faciliter le partage d’information entre les agences d’application de la loi au Canada et à l’étranger, la surveillance des criminels et l’interception de leurs communications cryptées.

« Des rencontres avec le fédéral ont eu lieu. Il y en aura d’autres. Il n’y a pas de porte fermée avec Ottawa. On est en collaboration avec eux. Ils sont conscients que les lois devraient être plus sévères. Le canal de communication est bon. On doit tout faire pour épauler le travail des policiers », a déclaré M. Bonnardel.

Catégories

Corp policier (SPVM, SQ, GRC, agent de la STM, etc): 

Ville où l'événement s'est produit: 

Type de document: 

dossier: