Manifestation large pour la gratuité scolaire / Large Protest for Free Education

Date de l'événement: 

22 Mars 2022

***ENGLISH BELOW***
Plusieurs associations étudiantes de la province appellent à une manifestation large le 22 mars 2022 pour réclamer la gratuité scolaire à tous les niveaux d’éducation. Celle-ci débutera à 13 h à la Place du Canada à Montréal/Tiohtià:ke.
Voilà maintenant 10 ans de la manifestation historique contre la hausse des frais de scolarité. Bien que cette hausse drastique ait été bloquée, avec l’indexation, l’accès aux bancs de l’université coûte tout de même de plus en plus cher. Il en coûte désormais 4 310 $ annuellement. Alors que ce montant était de 2506 $ en 2006, celui-ci connaît depuis une hausse annuelle de 111 $, une somme au-delà de l’augmentation générale des prix et supérieure à la croissance du revenu moyen au Québec.
Il est plus que temps de se mobiliser à nouveau pour réclamer que l’éducation ne soit pas un bien de consommation et soit gratuite.
***La gratuité scolaire comme projet de société***
Remise de l’avant par la grève étudiante de 2012, l’idée de gratuité scolaire à tous les niveaux d’éducation constitue un projet de société qui date pourtant de la Révolution tranquille. Or, depuis les années 1990, une succession de gouvernements néolibéraux ont mis ce projet aux oubliettes.
En fait, encore aujourd’hui, la gratuité scolaire est un projet viable qui, s’il y avait une volonté politique, pourrait être instauré sans trop de difficultés. Dans un contexte de croissance économique régulière depuis les années 1990, la gratuité scolaire au cégep et à l’université coûterait, en 2019-2020, 1,36 milliard de $, soit 1,1 % du budget total du gouvernement du Québec.
Ce projet de société met de l’avant que les services publics ne sont pas des biens de consommation, mais des nécessités auxquelles il convient que chacun-e ait accès, indépendamment de son revenu. Ainsi, l’éducation doit permettre à tous et toutes de contribuer à la vie politique et sociale, ce qui passe entre autres, comme le soutient le Rapport Parent, par une compréhension des enjeux sociaux, culturels, intellectuels et scientifiques.
***Mobilisons-nous***
Les résultats de la mobilisation étudiante sont clairs : la lutte fonctionne. Par exemple, en raison de la grève étudiante de 2012, un-e étudiant-e à temps plein inscrit à l’université en 2017 devait acquitter de 2328 $ de droit de scolarité au lieu de 3793 $ si la lutte n’avait pas eu lieu. En fait, depuis 1968, sur les dix grèves générales illimitées étudiantes au soi-disant Québec, huit ont mené à une victoire complète ou au moins satisfaisante pour les étudiant-e-s.
En somme, nous avons le pouvoir de lutter pour la gratuité scolaire et contre la marchandisation de l’éducation. Menons cette lutte.
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Nous reconnaissons que cet événement se déroulera en territoire autochtone occupé et que la nation Kanien'kehá:ka est la gardienne des terres et des eaux où nous nous réunirons. Tio’tia:ke (ou Montréal) est historiquement reconnu comme lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations, et aujourd’hui une population autochtone diversifiée, ainsi que d’autres peuples, y réside.
C’est dans le respect des liens avec le passé, le présent et l’avenir que nous reconnaissons les relations continues entre les peuples autochtones et autres peuples de la communauté montréalaise.
Il est nécessaire d’exprimer dans le cadre de cette manifestation, notre solidarité envers les communautés autochtones locales et mondiales qui luttent pour leur droit au pouvoir, à la terre, aux ressources et à la sécurité. Prenons ainsi le temps de mentionner les 11 nations autochtones qui ont résisté et résistent encore au niveau local : le peuple Abénaki, le peuple Anishinabeg, le peuple Atikamekw, le peuple Cri-Eeyou, le peuple Wendat, le peuple Inuit, le peuple Malécite (Wolastoqiyik) , le peuple Mi'kmaq, le peuple Mohawk (Kanien'kehá:ka), le peuple Innu et le peuple Naskapi.
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***English version***
Many student associations in the province are calling for a broad demonstration on March 22, 2022 to demand free education at all levels. The demonstration will start at 1 p.m. at Canada Place in Montreal/Tiohtià:ke.
It has been 10 years since the historic demonstration against the tuition fee hike in 2012. Although the drastic increase being proposed at the time was blocked, it has been replaced with yearly indexed increases, causing access to post-secondary education to become more and more expensive and unaccesible. It now costs $4,310 annually. While this amount was $2,506 in 2006, it has since increased by $111 per year, an amount that is higher than the general increase in prices and higher than the growth of the average income in Quebec.
It is high time to mobilize again to assert that education is not a consumer good and is free.
***Free education as a social project***
The idea of free education at all levels, which was put forward by the 2012 student strike, is a social project that dates back to the Quiet Revolution. However, since the 1990s, successive neoliberal governments have shelved this project.
In fact, even today, free education is a viable project that, with the necessary political will, could be implemented without much difficulties. In a context of steady economic growth since the 1990s, free CEGEP and university education for 2019-2020 would have cost $1.36 billion, or 1.1% of the Quebec government's total budget.
This social project asserts that public services are not consumer goods, but necessities to which everyone should have access, regardless of their income. Thus, education must enable everyone to contribute to political and social life, which, as the Parent Report maintains, includes an understanding of social, cultural, intellectual and scientific issues.
***Let's mobilize!***
The results of student mobilization are clear: resistance works. For example, as a result of the 2012 student strike, a full-time student enrolled in university in 2017 paid $2,328 in tuition instead of $3,793 if the struggle had not taken place. In fact, since 1968, of the ten unlimited general student strikes in so-called Quebec, eight have led to a complete or at least a satisfactory victory for students.
In short, we have the power to fight for free education and against the commodification of education. Let's take up this fight!
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We recognize that this event will take place on occupied Indigenous territory and that the Kanien'kehá:ka nation is the guardian of the land and water where we will gather. Tio'tia:ke (or Montreal) is historically recognized as a gathering place for many First Nations, and is home today to a diverse Indigenous population, as well as other peoples.
It is with respect for the connections to the past, present and future that we recognize the ongoing relationships between Indigenous and other peoples in the Montreal community.
It is necessary to express in this event our solidarity with local and global Indigenous communities who are struggling for their right to power, land, resources and security. Let us take the time to mention the 11 Indigenous nations of Quebec that have resisted and are still resisting at the local level: the Abenaki people, the Anishinabeg people, the Atikamekw people, the Cree-Eeyou people, the Wendat people, the Inuit people, the Maliseet (Wolastoqiyik) people, the Mi'kmaq people, the Mohawk (Kanien'kehá:ka) people, the Innu people and the Naskapi people.

Ville où l'événement s'est produit: