Les champignons magiques poussaient au poste de police

Bien malgré eux, les policiers de Gatineau se sont retrouvés avec une production active de champignons magiques dans leur poste, ces dernières semaines.

Ces champignons - consommés pour leurs propriétés euphorisantes et hallucinogènes - sont couramment saisis par les forces de l'ordre.

Lors d'une intervention en matière de stupéfiants, il y a quelques semaines, les policiers de Gatineau ont mis la main sur des bocaux servant à la production du fameux champignon.

En attendant que son présumé producteur, Tim Charette, connaisse son sort devant la justice, le champignon a été entreposé dans la « voûte » du poste de police.

Cette « voûte » est le lieu où tous les objets saisis, comme la drogue, les sommes d'argent, les armes et toute autre preuve pouvant servir au procès, sont entreposés.

Permission de détruire

Jeudi, la Couronne a demandé à une juge de la Cour du Québec la permission de détruire la pièce à conviction, puisque les champignons avaient recommencé à pousser dans la voûte, obscure et humide. La moisissure avait repris de la vigueur.

« C'était en train de repousser, alors la quantité s'est modifiée, devenant plus importante que lors de la saisie », a expliqué l'avocat du suspect, Me André Nault.

La police a évidemment voulu éviter de cultiver le champignon illégal dans son propre bâtiment.

Ce genre de requête est très rare. Le cannabis saisi, par exemple, ne peut reprendre vie après les frappes policières, puisque les plants sont coupés.

La juge a demandé qu'un échantillon de la drogue saisie soit quand même conservé en preuve pour les procédures judiciaires.

Catégories

Corp policier (SPVM, SQ, GRC, agent de la STM, etc): 

Ville où l'événement s'est produit: 

Type de document: